Communiqué de presse Paris le 15 décembre 2020 Gouffre financier de 8 milliards d’euros pour démanteler le futur parc éolien terrestre. Le 26 novembre 2020 la Fédération Environnement Durable (FED) a saisi le Conseil d’Etat contre l’arrêté du 22 juin 2020 qui fixe les nouvelles règles applicables aux installations éoliennes industrielles. Ces règles établies par l’état sont trop laxistes sur le suivi environnemental des installations, les règles de gestion des déchets et de démantèlement des sites ou encore le niveau de garanties financières exigé dérisoire au regard du coût du démantèlement et de la remise en état des sites. La FED a constaté aussi qu’aucune structure de dépollution, de traitement, ni de recyclage, n’a été mise en place à la hauteur de la quantité déchets industriels en cour de dissémination, dont des matériaux chimiques toxiques potentiellement dangereux pour la santé et la sécurité humaine. Les données scientifiques et économiques qui ont conduit la FED à déposer cette plainte viennent d’être confirmées par un rapport du groupe Energie&vérité rédigé par Jacques Ricour, diplômé de l’ École nationale supérieure de géologie de Nancy, ancien expert auprès des Tribunaux et Hydrogéologue agréé et de Jean-Louis Rémouit, Ingénieur agronome (1). Ces experts concluent que le démantèlement et le recyclage d’une éolienne seule, en enlevant la totalité la partie superficielle du béton armé sur 80 cm, sans les infrastructures est de l’ordre de 210 000 euros TTC par mégawatt, à comparer au montant « ridicule » prévu par le nouvel arrêté qui prévoit 50.000 euros pour une éolienne de moins de 2 mégawatt et un peu plus de 60.000 euros pour celles qui dépassent cette puissance(2). Cette estimation ne prend en compte ni la remise en état d’origine des parties communes du parc éolien (aires de parking et grutage, chemins d’accès et poste(s) de livraison, ni l’enlèvement total du socle en béton. L’estimation de la remise en état complet du parc pourrait faire doubler la facture. Pour le parc éolien terrestre français de 33 gigawatts prévus en 2035, il faudra combler à cette date un gouffre financier qui pourrait dépasser 8 milliards d’euros mettant en péril les propriétaires des terrains et les municipalités qui ont accepté ces machines. Jean-Louis Butré Président de la FED déclare que cette défaillance traduit une carence fautive de l’État à respecter son obligation de protection de la biodiversité, de l’environnement et des citoyens. Elle est contraire aux discours officiels répétés depuis des mois par le Président de la République Emmanuel Macron et Mme la Ministre de l’environnement Barbara Pompili qui se font les chantres de quotidiens de la protection de l’Environnement. (1) Rapport Démantèlement des aérogénérateurs terrestres en France Coûts, contraintes et perspectives(2) (2) – Le coût unitaire forfaitaire d’un aérogénérateur (Cu) est fixé par les formules suivantes : a) lorsque la puissance installée de l’aérogénérateur est inférieure ou égale à 2 MW : Cu = 50 000 b) lorsque sa puissance unitaire installée de l’aérogénérateur est supérieure à 2 MW : Cu = 50 000 + 10 000 * (P-2) Où : Cu est le montant initial de la garantie financière d’un aérogénérateur ; P est la puissance unitaire installée de l’aérogénérateur, en mégawatt (MW). Contact presse Jean-Louis Butré contact@environnementdurable.net 06 80 99 38 08 |
Dans ce calcul, est-il tenu compte des kilomètres de câbles souterrains qu’il faut enlever aussi