Le saviez-vous, Vézelay est menacé. Menacé de voir disparaitre un des éléments constituant la spiritualité du lieu. Vézelay est un site reposant sur plusieurs piliers : sa basilique, le village construit à ses pieds et l’écrin paysager au sein duquel s’exprime le tout.
En plein dans l’axe majeur de Vézelay, au sud est… des éoliennes de plus de 220 mètres! Au nom du vent qui serait une « énergie gratuite et renouvelable », des industriels, financiers veulent implanter des structures industrielles de très grande hauteur, en mouvement, (bucoliquement appelées éoliennes) et ceintes de lumières rouges clignotantes. Ces monstres hors d’échelle viendraient rompre l’harmonie d’un paysage, écrin depuis des siècles d’un ensemble d’art roman unique, empreint d’une grande spiritualité qui repose pour partie sur le paysage. De nuit comme de jour, la magie du lieu serait estompée par ces machines capables à elles seules de faire disparaitre le paysage.
Le paysage est aujourd’hui menacé comme jamais il ne l’a été au cours du millénaire passé :
- L’éolien confisque les paysages. Il produit un effet de polarisation du regard qui tend à faire disparaitre du champ de vision tout autre élément.
- L’éolien par sa verticalité hors d’échelle crée une vision où l’horizon devient une ponctuation rétrécie focalisée sur un élément industriel, véritable intrus sans sens ni fonction utile.
- Véritable contresens de valeurs entre spiritualité millénaire et profits financiers à court termes.
- L’éolien procède par colonisation. Constatons qu’une fois la première machine posée, la voie est ouverte pour d’autres déploiements. Ce n’est pas un procès d’intentions, mais un constat.
- Nous le constatons la nuisance dépasse largement la parcelle où ces machines se dressent. L’éolien par son gigantisme investit ce bien collectif, il nous vole notre patrimoine commun, le paysage.
Outre les paysages ce sont les biotopes forestiers, qui reçoivent ces machines, qui sont durablement atteints. Avec le chantier de mise en place c’est la faune qui en subit les conséquences. Avec l’exploitation ce sont les oiseaux et chauve-souris qui se trouvent menacés. Avec l’activité ce sont les infrasons qui se diffusent. Or à ce jour, personne, n’est en mesure d’en apprécier l’impact tant sur les hommes que sur les animaux.
Avec pour alibi la production d’énergie renouvelable, ces « prometteurs, promoteurs » éolien n’ont qu’un seul objectif : le profit financier. Leurs équilibres économiques proviennent en majeur partie non du vent, mais des subventions financées par les citoyens, imposées par l’administration publique. Dans le cas du projet de St Léger Vauban, ce sont plus de 55% du chiffre d’affaire qui proviendrait de tarifs subventionnés ! Notons qu’une fois le projet autorisé, celui-ci est régulièrement revendu « sur plan » à des sociétés financières, dont chacun ignore la pérennité. La question resterait donc entière pour financer le démantèlement au terme de l’exploitation. Là encore ces projets n’apportent aucune réponse !
Pourtant l’UNESCO classe Vézelay comme une entité ayant une valeur universelle exceptionnelle.
Alors il nous appartient à tous de défendre au-delà de nos points de vue individuels, un site dont nous sommes les dépositaires. Ce site nous donne des droits sur l’instant, mais surtout des devoirs de sauvegarde de ce patrimoine pour partie paysager.
Morvent en Colère
L’histoire se répète – extrait d’un article paru dans le Parisien le 4 novembre 2000 STAVISKY, LE ROI DES ESCROCS, avait une conviction : « Toutes les consciences sont achetables, il suffit d’y mettre le prix. » Dans les années 1928-1929, c’était la ruée sur les actions qu’on achetait et revendait le jour même. Stavisky créait des sociétés fantômes. Aussitôt l’argent des souscripteurs naïfs encaissé, ces mêmes sociétés disparaissaient.
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