De quelques bonnes raisons de s’opposer d’urgence au photovoltaïque industriel
Luc Evrard – 9 novembre 2024
Depuis l’antiquité, le soleil, Hélios, (comme son compère le vent, Eole, que nous n’évoquerons ici qu’incidemment, par intermittence !), font figure de divinités.
Ephèbe magnifique, guidant son char doré à travers le ciel, dont la figure se confond avec celle d’Apollon, distribuant ses bienfaits de lumière et de chaleur à la terre entière, le soleil est même pour l’empereur Julien, dernier restaurateur de l’ordre «païen» au 4ème siècle, le dieu des dieux, grand ordonnateur du cosmos et de la création.
Deux millénaires plus tard, le culte au dieu soleil semble renaître grâce à l’alliance opportuniste d’un certain dogmatisme écologique et du capitalisme financier qui trouve dans le présent désarroi de
l’agro-industrie un terreau propice et accueillant.
Ses nouveaux temples, des champs grillagés toujours plus vastes, couverts de panneaux photovoltaïques, encombrés de cables, de transformateurs, de citernes, dûment surveillés par des caméras, colonisent désormais nos campagnes.
Des centaines, des milliers d’hectares de terres agricoles, d’espaces naturels ou forestiers, souvent déjà surplombés d’éoliennes, sont ainsi confisqués, privatisés, artificialisés.
Des écosystèmes sont modifiés voire détruits.
Les paysages, fruits millénaires de la géographie et du travail des hommes s’altèrent, se dénaturent, s’industrialisent. Tout un patrimoine naturel et historique est défiguré par ces usines qui, à l’abri du concept vague d’agrivoltaïsme, semblent vouloir s’étendre à l’infini.
Il faudrait nous dit-on, en passer par ce sacrifice pour réussir la transition nécessaire vers une économie décarbonée, en finir avec les énergies d’origine fossiles et parvenir in fine à contenir le dérèglement climatique.
L’argumentaire à suivre montre que faire du dieu soleil l’alpha de cette transition (dont l’oméga serait donc Eole, le dieu du vent, tout aussi intermittent et non pilotable) relève de la pensée magique et
d’un leurre désastreux, aussi coûteux que fâcheux et aventureux
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