Communiqué de presse de la Fédération Environnement Durable -18/05/2021
Depuis des années, des plaintes sont déposées concernant la mise en danger de la santé des personnes et des animaux qui vivent à proximité des éoliennes. De nombreux facteurs sont soupçonnés d’être la cause des troubles constatés et notamment les émissions sonores et infra sonores, les champs magnétiques, les courants de fuite des câbles électriques qui relient ces machines aux postes sources etc… Les éoliennes sont aussi des machines électriques industrielles qui s‘usent et qui peuvent émettre des substances polluantes toxiques comme par exemple des métaux tels des terres rares en provenance des aimants des générateurs présents dans leurs nacelles. Un nouveau facteur de risque vient d’être dévoilé par une étude de l’Université de Strathclyde de Glasgow publiée le 22 janvier 2021 (1). Elle met en évidence l’usure des pales d’éoliennes par la pluie et par la grêle. Centrée sur les parcs éoliens de Grande Bretagne et d’Irlande elle a été complétée par un rapport Norvégien (2) indiquant que ce phénomène entrainerait l’émission de Bisphénol A, produit soupçonné d’être notamment un perturbateur endocrinien. Les pales d’éoliennes sont constituées de fibres de verre ou de carbone solidifiées par des résines époxy obtenues en polymérisant du Bisphénol A. Les nouvelles pales peuvent peser jusqu’à 20 tonnes chacune (13 tonnes pour un éolienne de 2,3 MW). Selon le rapport Norvégien elles contiendraient des résidus qui peuvent être relargués comme étant du Bisphénol A à l’état pur. La quantité d’époxy émise par une éolienne le long des côtes de Norvège, serait estimée à 60 kg par an. En ne prenant que 13 tonnes par pale d’éolienne terrestre française, en considérant qu’elles sont soumises à des régimes pluvieux plus cléments et qu’elles s’usent deux fois moins vite, la quantité émise pour l’ensemble du parc français composé de 9000 éoliennes avoisinerait 175 tonnes par an, concentrée autour des 1400 parcs existants sur le territoire. Cette valeur potentielle est suffisamment élevée pour que la question de l’émission de Bisphénol A autour des parcs éoliens soit éclaircie en urgence par le gouvernement et les responsables de la santé publique. Contact presse Jean-Louis Butré contact@environnementdurable.net 06 80 99 38 08 1) https://link.springer.com/article/10.1007/s40735-021-00472-0 2) https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=ss0V4vJSFyg&feature=youtu.be |
C’est un sujet soulevé depuis des années, l’abrasion des matériaux composites est inévitable ce qui entraine une pollution s’ajoutant aux autres engendrées par ces machines
https://epoxy-europe.eu/lang/wp-content/uploads/2016/09/factsheet_-re%CC%81sines-E%CC%81poxy-dans-les-applications-de-lE%CC%81nergie-E%CC%81olienne-E%CC%81valuation-des-E%CC%81missions-potentielles-bpa_final.pdf
Merci pour ce lien qui ne fait que conforter toutes les interrogations relatives aux impacts sur la santé humaine. En outre, lors du démantèlement, les pales ne sont recyclables et les déchets enterrés ou autres utilisations risquent de provoquer de nombreuses pollutions avec le bisphénol A.
Il est mécaniquement évident que plus la rugosité de surface des pales augmente plus la libération de particules augmente…dans la colonne d’air brassée il faut tenir compte des particules abrasives transportées par le vent, la pluie ; la grêle etc
https://www.matec-conferences.org/articles/matecconf/pdf/2019/10/matecconf_cifma2019_05001.pdf
Dans l’étude norvégienne il y a une erreur grossière dans le calcul des surfaces d’usure donc la quantité de Bisphénol, de particules époxydes et matières de chargé libérées. Il n’en demeure pas moins que cette famille chimique a un pouvoir œstrogéno-mimétique très préoccupant pour les écosystèmes. Les industriels oublient souvent des risques ou minimisent leur amplitude avec la sollicitude de l’Etat qui regarde ailleurs.
Nous avons identifié de nombreux risques qui doivent être mieux compris et qualifiés avant tout développement massif de l’éolien.
chrystophe grellier pour l’Atelier Anonymus