Il est l’un des oiseaux les plus touchés par des pales d’éoliennes. Un milan royal a été retrouvé mort au cœur du parc éolien du pays de Saint-Seine-l’Abbaye, en août. La préfecture de Côte-d’Or a depuis pris un arrêté prévoyant une série de mesures destinées à réduire l’impact sur ce rapace menacé.
Par Emmanuelle BAILLS
Plus il y a d’éoliennes, plus les oiseaux meurent. C’est ce qu’avancent des chercheurs norvégiens dans une étude publiée le 26 juillet dernier dans la revue Ecology and Evolution. La raison ? Les oiseaux et les chauves-souris ne voient pas toujours bien les pales blanches des éoliennes et… se les prennent en plein vol. La solution que ces chercheurs ont trouvée : repeindre une des pales en noir.
La collision des oiseaux avec ces structures est considérée comme l’un des impacts négatifs des parcs éoliens terrestres, ont observé les chercheurs et auteurs de l’étude. Pour y remédier, ils ont testé de noircir une pale sur trois de quatre turbines du parc éolien de Smola, sur la côte ouest de la Norvège. L’alternance de blanc et noir dans la rotation permet « d’augmenter le contraste et de rendre les éoliennes plus détectables » explique Vincent Bretagnolle, directeur de recherche au CNRS au laboratoire de Chizé. Et la conclusion semble sans appel : l’expérimentation a permis de faire chuter de 70 % la mortalité des rapaces due à des collisions.