« Nous demandons la suspension de la procédure d’adoption de la PPE 3 » (Xavier Moreno, Cérémé)

« Nous demandons la suspension de la procédure d’adoption de la PPE 3 » (Xavier Moreno, Cérémé)


Xavier Moreno au colloque du Cérémé le 10/03/2025


Paris – Article n°390682 – Publié le 10/03/2025 à 18:00 – Écoutez la synthèse


« Nous demandons la suspension de la procédure d’adoption de la PPE 3, la suspension de tout nouveau contrat pour les EnR intermittentes, et la commande d’une étude basée sur le scénario du Cérémé à RTE », déclare lors du colloque du Cérémé consacré à la programmation pluriannelle de l’énergie le 10/03/2025. « Si ce projet de PPE 3 était adopté, la France serait encore plus engagée dans un désastre industriel et financier. »

Une consultation finale du public sur la troisième édition du projet de PPE a été lancée le 07/03/2025 et est ouverte jusqu’au 05/04/2025. Une version finale sera adoptée par décret « début avril 2025 », selon le cabinet du ministre Marc Ferracci, ministre délégué chargé de l’industrie et de l’énergie.

« La PPE 3 manque de transparence et de cohérence. Elle devrait être précédée d’une étude exhaustive sans tabou pour identifier le mix optimal sur le plan environnemental et économique », déclare Bernard Accoyer, président de PNC-France.

Le Cérémé publie par ailleurs un rapport réalisé avec le cabinet Roland Berger et présentant un nouveau scénario énergétique pour la France aux horizons 2035 et 2050.

« Dans notre scénario, le mix électrique est basé sur le nucléaire et l’hydraulique, et complété par du gaz pour les pointes. Ce scénario permettrait d’économiser des milliards d’investissement dans le système électrique. Nous militons pour que le mix électrique nucléaire et hydraulique soit complété par des centrales à gaz convertibles ultérieurement en biogaz. Cela permettrait de faire face aux pointes électriques. Les financements devraient aller pour la transition énergétique d’autres secteurs, comme les véhicules électriques », ajoute Xavier Moreno.

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« PPE 3 : un désastre industriel et financier » (Xavier Moreno, président du Cérémé)

  • « Si ce projet de PPE 3 était adopté, la France serait encore plus engagée dans un désastre industriel et financier. Trois ingrédients conduisent à des décisions absurdes : l’idéologie, de gros intérêts financiers et un manque de courage et de résistance à la pensée dominante.
  • Dans la programmation énergétique, les techniciens de RTE ont fait un travail remarquable ; mais l’exploitation de leur travail a souvent été politique.
  • Il faut décarboner les secteurs les plus émetteurs : transport, bâtiment, industrie. Or, la PPE veut utiliser des milliards d’euros pour entretenir des énergies inutiles et priver ainsi des secteurs émetteurs de carbone de financements. On parle de décarboner l’électricité alors qu’il faut décarboner les autres secteurs. Néanmoins, il faut aussi décarboner l’électricité : elle représente 25 % du mix énergétique et doit passer à 40 % du mix.
  • Selon notre étude, la croissance et l’électrification seront moins importantes que ce qui a été annoncé.
  • Dans notre scénario, le mix électrique est basé sur le nucléaire et l’hydraulique, et complété par du gaz pour les pointes. Nous conservons le solaire et l’éolien pour les boucles locales. Ce scénario permettrait d’économiser des milliards d’investissement dans le système électrique. Les énergies nucléaire et renouvelables ne sont pas complémentaires. Nous avons la chance d’avoir 80 % de notre électricité stable grâce au nucléaire et à l’hydraulique, et c’est une aberration de vouloir à la place de l’énergie variable en fonction de la météo. Nous militons pour que le mix électrique optimum, nucléaire et hydraulique, soit complété par des centrales à gaz convertibles ultérieurement en biogaz. Cela permettrait de faire face aux pointes électriques. Les financements devraient aller pour la transition énergétique d’autres secteurs, comme les véhicules électriques.
  • Concernant la sécurité électrique, notre scénario donne toutes les garanties.
  • Concernant le coût du nucléaire, les difficultés sont réelles car nous reconstituons la filière. Mais quand on compare, une éolienne offshore est coûteuse aussi et elle va fonctionner seulement 20 ans, contre 100 ans pour un réacteur nucléaire. Il faut calculer le prix d’investissement en prenant en compte la durée de vie des équipements et la production d’électricité.
  • Nous demandons la suspension de la procédure d’adoption de la PPE 3, la suspension de toute nouveau contrat pour les EnR intermittentes, et la commande d’une étude basée sur le scénario du Cérémé à RTE. À plus long terme, nous demandons que la relance nucléaire soit une vraie priorité, de combattre les directives de l’Europe qui excluent le nucléaire des énergies favorables au climat, et de donner à EDF la pleine responsabilité des choix industriels. »

    Xavier Moreno, président du Cérémé, le 10/03/2025
Nouveau scénario énergétique du Cérémé • « La France n’a pas besoin de continuer à investir dans l’éolien, terrestre et offshore, et dans les fermes solaires. Le mix énergétique qui permettra de passer les pointes de 2035 et 2050, au moindre coût pour les finances publiques et les consommateurs, qui est le plus juste socialement et le plus respectueux de l’environnement tout en garantissant la souveraineté énergétique de la France repose sur deux piliers : développer le nucléaire, l’hydraulique et les énergies renouvelables thermiques, tout en investissant dans la sobriété énergétique des secteurs critiques que sont l’Industrie, le tertiaire, le logement et le transport. • Il est possible d’économiser jusqu’à 400 Md€ en coûts cumulés dans la production électrique et les réseaux jusqu’en 2050, tout en répondant parfaitement aux besoins en électricité de la France. • Ce rapport ne se limite pas à étudier l’offre et la demande d’électricité. Il modélise toute la demande en énergie, qu’elle soit électrique ou fossile ou renouvelable, analysée par grands secteurs d’activité. Puis il s’assure de ce qu’on appelle le “bouclage des ressources”, c’est-à-dire qu’il vérifie les disponibilités globales des ressources de chaque énergie primaire, notamment la biomasse ou le biogaz, comme l’électricité, pour qu’elles puissent répondre aux besoins cumulés des différents secteurs. • Le rapport préconise :
– D’arrêter de donner toutes nouvelles garanties de prix aux producteurs d’électricité intermittente, éolienne et photovoltaïque, et arrêter de leur donner la priorité d’accès au réseau et de faire payer au consommateur le coût des adaptations du réseau imposées par des productions d’électricité décentralisées et intermittentes.
– De donner à EDF tous les moyens d’accélérer l’effort en cours pour augmenter la productivité et la durée de vie du parc nucléaire existant, et construire dans les meilleures conditions le plus grand nombre possible de nouveaux réacteurs, EPR2 ou leurs successeurs, pour être en mesure, à partir de 2040, de mettre en service au moins deux nouveaux réacteurs par an en France.
– De maintenir un haut niveau de financement public pour décarboner les secteurs de l’économie les plus émetteurs de carbone, grâce aux économies réalisées par l’arrêt des garanties de prix données aux producteurs d’électricité intermittente et en leur faisant payer tous les coûts de raccordement aux réseaux qu’ils imposent. »

« Revoir à la baisse le développement de l’offre » (Vincent Berger, Haut-Commissaire à l’énergie atomique)

  • « L’offre et la demande d’électricité est un domaine où il y a des incertitudes ; on a toujours surestimé la demande.
  • À nos latitudes, il y a des moments sans vent et sans soleil, et nous avons besoin d’énergie pilotable dans ces moments-là. Le choix est entre le nucléaire et le gaz ; le véritable concurrent du nucléaire est le gaz.
  • Fit for 55 oblige à ouvrir beaucoup d’offres en production d’énergie solaire et éolienne car l’échéance c’est 2030, ce qui ne laisse pas le temps de construire des centrales nucléaires. Or, des phénomènes résultent de cela comme les prix négatifs de l’électricité.
  • Si la PPE 3 était appliquée, en janvier 2035, à météo égale, nous aurions 10 jours où le parc renouvelable serait entièrement éteint en France. Bien sûr nous aurons développé des moyens de flexibilité pour effacer un peu les pointes, mais le risque est de payer deux parcs énergétiques, renouvelable et nucléaire, qui fonctionnent à moitié.
  • Il existe des risques de surproduction et de sous production, il faut trouver le bon équilibre car dans les deux cas cela coûte cher. Il faudrait que la PPE soit accompagnée du scénario « et si ». Il serait prudent de revoir à la baisse le développement de l’offre, au cas où la demande ne suivrait pas les scénarios optimistes. »

    Vincent Berger, Haut-Commissaire à l’énergie atomique, le 10/03/2025

« Inciter les producteurs d’EnR à signer des PPA et limiter la quantité d’EnR » (Jacques Percebois, Creden)

  • « Il y a des incertitudes relatives au prix de l’électricité : le niveau du coût, qui dépendra de la quantité de renouvelables injectée, et la volatilité des prix de gros ; qui tient au fait qu’on a une énergie intermittente. L’augmentation de la volatilité entraînera une augmentation des prix négatifs, 5 % du temps aujourd’hui. Le système de rémunération des EnR est en cause.
  • Il faut aménager des dispositifs de soutien au renouvelable pour inciter les producteurs d’EnR à signer des PPA et limiter la quantité d’EnR dans le mix électrique. Si le prix du gaz s’envole demain, le consommateur sera protégé avec le système du VUN qui fait qu’au-delà d’un certain prix de gros, il y a une taxation. Il faudrait aussi réformer la tarification au niveau du consommateur c’est-à-dire l’inciter à consommer aux nouvelles heures creuses. Et enfin il faut réformer le fonctionnement du marché de gros en ajustant le merit order sur la base des coûts marginaux complets.
  • Concernant le coût des réseaux, il y a deux problèmes : l’évolution du turpe orienté à la hausse et le coût des interconnexions. On pourrait avoir des zones de prix différentes comme cela existe déjà en Norvège, en Suède, au Danemark…. Les industriels se positionnent là où les prix sont les plus bas, et les producteurs se positionnent là où les prix sont les plus rémunérateurs. Cela a l’avantage de limiter les réseaux mais cela remet en cause la péréquation des tarifs. »

    Jacques Percebois, directeur du Creden, le 10/03/2025

« Il faut travailler à la complémentarité des énergies » (Olga Givernet, députée)

  • « Les énergies ne sont pas complémentaires, il faut travailler à leur complémentarité. La question de la flexibilité du réseau et les moyens pour créer une stabilité du réseau sont prometteurs quant à notre capacité à disposer d’un mix électrique avec toutes les énergies.
  • La PPE 3 est issue d’une longue concertation et elle a remis le nucléaire en avant. Il est bas carbone, nous avons de l’expérience en la matière, donc nous voulons travailler sa complémentarité avec les renouvelables. Cela viendra restaurer le nucléaire en Europe.
  • Nous attendons toujours le devis d’EDF, sans quoi nous ne pouvons pas travailler sur le financement ni la part que l’État aura. Le nouveau parc nucléaire n’arrivera pas avant 2040 donc notre montée en gamme ne peut se faire qu’avec les EnR.
  • Nous n’avons plus les moyens de surdimensionner les réseaux donc nous prenons en compte les besoins du quotidien et nous avons des systèmes de backup.
  • Nous avons une politique déconcentrée, territoriale, un engagement avec les élus locaux sur lesquels il faut compter ; il faut faire confiance aux territoires et à la population.
  • Concernant le PV, il y a une volonté pour certains d’être en autoconsommation et nous devons prendre en compte cette volonté, c’est pourquoi il faut une politique la plus ouverte possible. »

    Olga Givernet, députée de l’Ain (Ensemble pour la République) le 10/03/2025

« La PPE devrait être accompagnée d’une étude d’impact » (Vincent Delahaye, sénateur)

  • « La consommation électrique sera en dessous de ce qui est prévu par RTE. En matière de production, la grande priorité est le nucléaire, il doit être relancé le plus vite possible, mais depuis le discours de Belfort de février 2022, les actes ne sont pas suffisants pour cette relance. Nous avons obtenu de RTE un scénario à 62 % de nucléaire au maximum. Or, cela pourrait être davantage, car les scénarios de RTE surestiment la demande. La PPE devrait être accompagnée d’une étude d’impact sur ce qui est le moins carboné, le moins cher et le plus français. Ces critères sont importants.
  • Au Parlement, nous attendons une vraie saisine sur ce sujet, je ne comprendrai pas que la PPE 3 sorte sous forme de secret. L’énergie est fondamentale pour les citoyens et l’économie, nous devons travailler sur ce sujet de façon plus démocratique au Parlement.
  • C’est bien de relancer le nucléaire, mais en 2060/2070 nous risquons d’avoir un problème d’approvisionnement en uranium donc il paraît indispensable de relancer la recherche sur le nucléaire de 4e génération. »

    Vincent Delahaye, sénateur de l’Essonne (Union centriste), le 10/03/2025

« Un système ruine l’autre ; c’est objectif » (Hervé Machenaud, EDF)

  • « Nous n’aurons pas besoin de davantage de renouvelables en 2035 ou 2040 car la perspective de réindustrialisation s’éloigne à cause du coût de l’énergie. Le Cérémé montre que nous pouvons nous passer d’EnR par prolongation des réacteurs existants, et si nous en avons besoin, nous pourrions importer de l’énergie en provenance des EnR installées ailleurs en Europe. Le résultat de la politique actuelle consistant à multiplier par trois les renouvelables en France est un prix de l’électricité qui continuera d’augmenter. Pourquoi s’obstiner à dépenser des milliards ainsi alors que nous disposons de l’atout du nucléaire ? Au profit de qui la production nucléaire est-elle sous-estimée et de telles orientations sont-elles prises ?
  • L’Arenh a été présentée comme le moyen de créer en France une concurrence à la production, et c’est un échec. Elle a créé une concurrence à la distribution par des fournisseurs alternatifs. Les prix de l’électricité devraient être en conformité avec les coûts de production de cette électricité.
  • Il faut un mix nucléaire, hydraulique et gaz. Pourquoi imposer des centaines de GW d’EnR qui perturbent le système et coûtent extrêmement cher ? Nous n’avons pas les moyens d’avoir deux systèmes de production concurrents. Le coût du nucléaire est constant, qu’il tourne ou non. Un système ruine l’autre. Ce n’est pas une question de conviction, c’est un objectif.
  • L’autoconsommation déconnectée du réseau, c’est parfait ; mais si elle est connectée au réseau, le système fait que certains s’enrichissent sur le dos des gens qui payent le réseau toute l’année. C’est un transfert de moyens des pauvres vers les riches, qui peuvent se payer des panneaux solaires et des batteries.
  • Tous les experts sont unanimes à dire que nous allons vers la catastrophe. »

    Hervé Machenaud, ancien directeur d’EDF, le 10/03/2025

« La relance du nucléaire reste trop timide » (François Goulard, PNC-France)

  • « Le sujet de la production électrique est complexe, et je suis frappé de la pauvreté des documents officiels par rapport à la réalité des faits. Je n’ai jamais vu une administration produire des discours aussi affligeants que ce que nous avons entendu avec la PPE 3. L’administration française fait naufrage.
  • Le rapport de la Cour des comptes sur le nucléaire est mauvais voire lamentable dans ses recommandations. Il indique que Flamanville et le programme EPR ont été plus chers et plus longs que prévus, mais pas un mot sur les explications réelles. Le point de départ de tout cela est le retrait des allemands du projet, puis les changements de réglementation incessants sur la sécurité, et la volonté politique de fermer la moitié du parc nucléaire. Dès lors, comment voulez-vous que les industriels et EDF soient mobilisés ? L’explication est là.
  • Il faut arrêter de gaspiller l’argent et relancer massivement le nucléaire en promettant plus que six réacteurs. Il faut un investissement technologique considérable pour EDF. La relance du nucléaire reste trop timide.
  • La flexibilité est la variable d’ajustement des différences entre la production électrique et la consommation, et cela doit être instantané. Or, les heures creuses ne fonctionnent pas car elles reposent sur les comportements des ménages ou des entreprises qu’on ne peut pas garantir ni projeter.
  • EDF a été ruiné par l’Arenh. Les politiques publiques et les positions des administrations sont globalement aberrantes. »

    François Goulard, vice-président de PNC-France


Xavier Moreno
Co-fondateur et président @ Cérémé
Parcours Cérémé
Co-fondateur et président Depuis 2020 Astorg
Co-fondateur Depuis 1998 Suez
Vice-président 1991 – 1998 Sanofi
Responsable de division 1985 – 1991 Ministère des Finances
Conseiller 1976 – 1985
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Fiche n° 45870, créée le 22/04/2022 à 16:57 – MàJ le 10/03/2025 à 16:23

Cérémé Cercle d’étude réalités écologiques et mix énergétique
• Création :
2020
Objectif : think tank visant à promouvoir un débat objectif sur le choix du mix énergétique en France
• Mission : Production d’analyses chiffrées, documentées et indépendantes sur des questions en matière de mix énergétique pour éclairer les débats et les politiques publiques
Président fondateur : Xavier Moreno
• Contact
• Tél : 06 75 62 98 43 Catégorie : Associations
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Fiche n° 13386, créée le 22/04/2022 à 17:03 – MàJ le 10/03/2025 à 17:33
À télécharger
Rapport du Cérémé sur un nouveau scénario énergétique pour la France en 2035 et 2050 
PDF – 1,59 Mo
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