102 milliards pour permettre au réseau de marcher sur la tête
Par Jean-Pierre RIOU
L’intermittence des énergies renouvelables réclame la restructuration du réseau électrique pour lui permettre de marcher sur la tête, c’est-à-dire de fonctionner dans l’autre sens que celui pour lequel il avait été conçu.
En effet, la quasi-totalité des éoliennes et des panneaux photovoltaïques sont raccordés sur le réseau de distribution de Enedis qui doit en refouler la majeure partie sur le réseau de transport de RTE [1] qui doit lui-même multiplier les interconnexions pour maintenir la stabilité du réseau malgré l’intermittence croissante de la production.
Dans son document de cadrage [2] RTE illustre parfaitement cette situation en montrant la valeur et le sens des flux (négatifs en rose jusqu’à 2012 dans le graphique ci-dessous) destinés à alimenter les consommateurs, et les pics de production éolienne, 5 fois plus important qui doivent être acheminés dans l’autre sens (positif, en bleu) depuis 2017 et la mise en service des éoliennes.
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