A l’initiative de MorVent en Colère et de l’Association Paysages et Forêts de l’Armançon (APFA), en collaboration avec la FED (Fédération Environnement Durable) et l’ACBFC (Association de Défense de l’Environnement et du Patrimoine du Collectif Régional Bourgogne Franche-Comté), les citoyens issus des 36 000 communes de France écrivent au Président.
Partout en France, la révolte anti éolienne se lève. En cette période où la tête de notre exécutif, en particulier le Président de la République, prend conscience de l’existence d’un fossé grandissant entre la vraie vie de nos campagnes et le monde abstrait de la grande administration, nous simples citoyens ou adhérents réunis à travers plus de 1500 associations anti éoliennes réparties sur tout le territoire, voulons nous faire entendre.
Par ce même et unique courrier adressé de tous lieux de France, le même jour, par un très grand nombre d’hommes et de femmes et d’associations, nous demandons que le Président de la République reprenne en concertation avec les français l’analyse des coûts bénéfices de l’éolien, tant en termes de CO2 que d’un point de vue financier, coût pour le pays.
Vous trouverez ci-après notre communiqué de presse diffusé auprès de tous les principaux media nationaux et régionaux et la copie de la lettre au Président Macron, reprise ce 30 janvier partout en France.
COMMUNIQUE DE PRESSE LE 28 janvier 2019
NON A L’EOLIEN ! 36 000 COURRIERS ENVOYES A L’ELYSEE
LE 30 JANVIER PAR 36 000 CITOYENS EN COLERE,
EN PROVENANCE DES 36 000 COMMUNES DE FRANCE !
A l’heure de la « grande concertation de terrain sur la transition énergétique et sociale » promise par le Président MACRON, 36 000 citoyens représentant les 36 000 communes de France lancent un coup de gueule face aux contre-vérités avancées sur l’Eolien.
Parmi les quelques contre-vérités…
CO2 ou € ?
=>Enlever l’argent de la subvention à l’éolien, il ne reste rien. L’enjeu du CO2 autour de l’énergie électrique éolienne n’est qu’un marché capté par des industriels conscients de la manne offerte et garantie par l’état. Forts du pouvoir de l’argent les industriels rémunèrent la nuisance en versant des sommes hors d’échelle aux propriétaires foncier, aux mairies, aux départements…
Non les éoliennes ne sont pas écologiques !
=>La puissance disponible des énergies renouvelables a augmenté de 47% au cours des 4 dernières années en France : en parallèle, la production de C02 liée à la production électrique a augmenté de 75% ! Le complément de production à assurer par manque de vent requiert l’utilisation d’énergies fossiles polluantes (gaz, charbon, pétrole). Ce sont aussi 35 millions de tonnes de béton armé implantés à vie dans les parcs éoliens.
Les éoliennes sont dangereuses pour la santé humaine et animale !
=>les éoliennes mettent en danger la santé des humains et la biodiversité : de nombreuses études internationales démontrent les effets néfastes des infrasons sur les personnes âgées, les bébés, les personnes fragiles psychiquement et les animaux. 30% de gestation en moins à prévoir chez les bovins et équins alors que nos agriculteurs sont déjà impactés par un manque de pouvoir d’achat terrible ! 30% de lactation en moins pour les bovins et les ovins exposés ! Destruction quasi automatique des chauves-souris, -primordiales pour l’équilibre de notre biodiversité- qui implosent sous l’effet des infrasons. Migrateurs et rapaces qui butent et sont cisaillés en plein vol….
Le marché de l’éolien : un gouffre financier, des subventions qui profitent à des entreprises étrangères…
=> Les éoliennes sont un gouffre financier : représentant environ 50% des 8 milliards d’euros par an captés par les promoteurs privés contre 874,1 millions d’euros pour minorer les effets de la pollution dûe à l’habitat (budget de l’ANAH) et responsable de 40% de production de C02. Quid du transport et de l’industrie ?
=>Les éoliennes ne créent quasiment aucun emploi en France : main d’oeuvre moins chère importée au gré des chantiers, centres de contrôle implantés en Allemagne ou au Canada,
matériel fabriqué en Chine, au Danemark et en Allemagne, filière éolienne industrielle française inexistante !
=>Les « fermes éoliennes françaises » d’apparence si bucoliques sont en réalité les produits financiers recherchés car garantis par l’Etat sur 15 ans et plus. Opportunistes la finance internationale s’y engouffre, citons la cession de 29,5% par Engie à Sumitomo Corporation de leurs projets éoliens en mer de Yeu-Noirmoutier et de Dieppe-Le Tréport.
Les parcs éoliens installent des divisions profondes au sein des villages…
=>A brasser tant d’argent, à acheter les propriétaires fonciers, les maires et communautés de communes, l’éolien dressent les habitants les uns contre les autres. Cet argent en démesure sensé « dédommager » les sites et propriétaires hébergeant ces machines, est une reconnaissance de la forte nuisance que ces machines introduisent…
Les parcs éoliens affectent les paysages et donc le bien-être et la santé des Français…
=>les éoliennes détruisent nos paysages et notre patrimoine : en souhaitant multiplier par 3 la puissance installée en France, au mépris même de sites classés, c’est la destruction assurée du tourisme en France.
=>les éoliennes uniformisent les paysages et font disparaitre toute la palette des bocages, plaines, collines… Intrus industriel hors d’échelle, elles introduisent un mouvement continu dans le paysage, elles deviennent facteur de stress, d’angoisse et transforment nos campagnes en zones industrielles.
=>les éoliennes ruinent les paysages séculaires, la quiétude, la sérénité, la diversité, le beau et l’harmonieux, …
Aucune place au dialogue, les projets sont inconnus du public !
=>Les projets se font en catimini : aucune place donnée au dialogue (70% des projets sont contestés), les habitants découvrent les dossiers déjà ficelés trop tard, l’enquête publique est en cours de suppression…
Ce que demandent les habitants de nos campagnes :
=> injecter les 8 milliards destinés à l’ENR pour embaucher et payer immédiatement quelques 40 000 nouveaux chercheurs et développer des énergies renouvelables de demain, utiles, éthiques et écologiques.
=> être associés à la concertation pour réfléchir à une politique de baisse de CO2. L’exécutif teste actuellement la suppression de l’enquête publique : les habitants de nos campagnes n’ont-ils pas le droit à la parole alors que leur cadre de vie va être lourdement impacté ? Les centaines de milliers d’adhérents des associations réparties sur tout le territoire sont-elles entendues ? Reçues par les autorités ? Qui se soucie des conséquences sur les prix de l’immobilier en cas d’implantation de parcs éoliens ?
=> voir instaurées des évaluations récurrentes et indépendantes de la performance du déploiement des énergies renouvelables : bilan C02, bilans financiers…
=> mettre fin au business particulièrement rémunérateur mais opaque de l’éolien qui enrichit des promoteurs étrangers avec les subventions publiques financées par la contribution des Français à leur facture d’électricité.
=> éloigner ces machines de nos habitations, les installer à minima à 1500 m de toute habitation
Toutes les informations utiles, sources des études et contacts disponibles sur le site de « Morvent en Colère » http://morventencolere.org
Christophe NORMIER Président de Morvent en colère : 06 37 45 16 16
LETTRE AU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Monsieur le Président de la République
Monsieur Emmanuel Macron
Palais de l’Elysée,
55 Rue du Faubourg-Saint Honoré
75008 Paris
Objet : Urgence climatique ou panique énergétique ?
xxx le 30 janvier 2019
Monsieur le Président,
Lors de votre déclaration du 27 novembre 2018, vous avez souhaité, compte tenu de « l’alarme environnementale », mettre en place une « grande concertation de terrain sur la transition écologique et sociale ».
Votre décision de multiplier par trois le nombre d’éoliennes terrestres (8 000 à ce jour), ne se justifie pas : les chiffres montrent que l’éolien terrestre fait augmenter la production de CO2. Les chiffres fournis par RTE le constatent. Fatale, non pilotable, l’énergie issue des éoliennes requiert un complément de production assuré par les énergies fossiles (gaz, charbon, pétrole) toutes émettrices de CO2.
La puissance disponible des EnR (éolien et solaire) a augmenté de 47 % sur quatre ans en France, parallèlement au cours de ces quatre mêmes années la production de CO2 liée à la production électrique a augmenté de 75 %. L’exemple du mix énergétique allemand recherchant comme nous la forte réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, ne fait que confirmer le constat que plus le parc d’aérogénérateurs croît, plus il y a d’émission de CO2.
Vous avez décidé à travers votre politique en faveur des EnR, de la doter de près de huit milliards d’euros par an. Par captation de ces dotations, les promoteurs privés, loin de l’enjeu écologique, ont mis la main sur ce budget. Cela représente plus de cent vingt et un milliards d’Euros engagés par l’Etat sur quinze ans (rapport 2018 de la Cour des Comptes). Le mix énergétique français est tel qu’agir sur la part de CO2 relevant de l’électricité, c’est agir sur le plus faible des enjeux. Les sources majeures de production de CO2 en France sont l’habitat (plus de 40 %), les transports et l’industrie (plus de 40 %). Pour agir sur 40 % des gaz à effets de serre, l’amélioration de l’habitat ne sera dotée en 2019 que de 874,1 M€ (budget de l’ANAH). Il en est de même en matière de rationalisation des transports routiers et le redéploiement de solutions ferroviaires.
Nous nous interrogeons donc sur la bonne orientation de l’effort de l’Etat.
Nous suggérons que ces sommes gigantesques soient basculées vers les transports, l’industrie et l’habitat, investis pour communiquer sur les économies d’énergie et dans la recherche. Des économies de 7 à 8 milliards par an permettraient d’embaucher et de payer immédiatement de l’ordre de 30.000 à 40.000 nouveaux jeunes chercheurs sortis de nos écoles. Il s’agit d’offrir à la France une puissance d’innovation retrouvée.
L’alarme environnementale concerne aussi la biodiversité. Celle-ci a fait l’objet d’une alerte en provenance de nombreux scientifiques, alerte relayée par votre gouvernement qui a fait de 2018 l’année de la biodiversité. Les aérogénérateurs sont des atteintes réelles et importantes à la biodiversité.
L’implantation d’aérogénérateurs en forêts, déboisées partiellement alors qu’elles sont le meilleur piège à CO2, est une lourde erreur.
Les aérogénérateurs détruisent le patrimoine paysager, dont nous ne sommes que les dépositaires et qui sont une des sources majeures du tourisme français. Ces « fermes éoliennes » ou plutôt ces zones industrielles d’aérogénérateurs font fuir le touriste. En multipliant par trois, plus aucun territoire ne sera épargné. Rappelons en outre que les communications actuelles des neurosciences font le lien entre santé et paysages.
Les projets d’aérogénérateurs font l’objet de contestation dans 70 % des cas. Nous nous interrogeons sur la place donnée au dialogue. Vous testez la suppression de l’enquête publique, vous avez, par décret, supprimé un niveau de juridiction. Vous souhaitez voir émerger une société de confiance. Dans le domaine des EnR, nous ne pouvons que constater le non-respect de ce dialogue.
Avec le déploiement de ces zones industrielles, la charte de l’environnement, qui est partie intégrante de la Constitution, est malmenée. Comme cela a été demandé par l’Académie de Médecine, l’ANSES, l’OMS, Il y a lieu de faire progresser l’état des connaissances. Pour lever les doutes sur l’impact sur la santé, le principe de précaution devrait être mis en œuvre immédiatement et engager les études correspondantes sans délai. Rappelons que de nombreuses études internationales démontrent l’effet néfaste sur la santé humaine et animale des infrasons produits par les éoliennes.
Dans la concertation que vous voulez mettre en place, nous vous demandons d’inclure les centaines de milliers d’adhérents de nos associations réparties sur tout le territoire pour la défense de l’environnement.
Nous partageons votre vision de la situation environnementale et de la fracture territoriale. Agissons de manière cohérente avec une politique au service de la baisse du CO2, et non une politique où les subventions ont été dévoyées par des financiers qui n’ont que faire de l’environnement.
C’est dans ce contexte que nous vous demandons, Monsieur le Président :
- D’instaurer des évaluations récurrentes de la performance du déploiement des énergies renouvelables, notamment les éoliennes, sous les aspects écologiques, bilan CO2, financiers… ,
- D’être associés à la concertation que vous voulez mettre en place,
- Que l’Etat assure le financement de la recherche sur les énergies, finance l’amélioration de l’isolation des habitations, engage des actions visant à baisser la production de CO2 dans les transports et incite aux économies d’énergie.
Vous comprendrez, Monsieur le Président, que ces aérogénérateurs s’avèrent être une mauvaise réponse à une question mal posée. La Pologne pays le plus pollué d’Europe vient d’en faire le constat. A la veille de la COP 24, le Premier Ministre, a annoncé la fin de l’éolien terrestre : l’éolien « n’était pas bon pour les citoyens polonais et pour l’économie polonaise ».
Souhaitant que 2019 soit une année faste pour la France, pour la défense de notre avenir et de celui de nos enfants, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de notre plus haute considération.
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